A l'exemple d'autres Chinatowns (quartiers chinois), celui de New York constitue une enclave ethnique située dans le sud de l'île de Manhattan, peuplée d'immigrants chinois. Dans les années 1980, sa population a dépassé celle du quartier chinois de San Francisco, ce qui en faisait la plus importante enclave chinoise du monde occidental. Cependant, depuis quelques années, la communauté chinoise du quartier de Flushing dans le borough du Queens, moins connue, est devenue encore plus nombreuse.
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Chinatown s'est développé au départ autour de Mott Street, Park, Pell et Doyer streets, à l'est du Five Points district. En 1870, on comptait 200 chinois dans le quartier. Au moment où le Chinese Exclusion Act entra en vigueur en 1882, la population s'élevait à 2000 résidents. En 1900, ils étaient 7000, mais avec seulement 200 femmes.
Les premières décennies du Chinatown New Yorkais furent dominés par les "tongs" (traduit de façon neutre par "associations"), groupes d'influence constitués autour de propriétaires terriens, d'alliances politiques (Kuomintang contre le Parti communiste chinois), et parfois de syndicats du crime. Ces associations, en général une par rue, fournissaient une protection contre le racisme anti-Chinois, aidant les nouveaux immigrants à se lancer dans les affaires, notamment en leur prêtant de l'argent.
Ces associations se regroupèrent en fédération sous le nom de Chinese Consolidated Benevolent Association. Cela ne fut pas suffisant pour en assurer la stabilité, et les conflits étaient fréquents entre les différents gangs, opposant notamment les tongs On Leong et Hip Sing du côté de Doyer street. Des gangs comme les Ghost Shadows (Ombres Fantômes) et les Flying Dragons (Dragons Volants) perdurèrent jusque dans les années 1980.
Le seul parc de Chinatown, Columbus Park, occupe l'emplacement de l'ancien quartier mal famé de Five Points. Durant le XIXe siècle, cette zone était la plus dangereuse de New York